Morrigan

Bosmans

UX Designer & Copywriter

Rethinking UX - Case Study

En ce qui concerne ce projet, la demande était simple ; repenser l’expérience utilisateur de l’useronboarding de l’une des trois plateformes qui nous étaient proposées. Notre choix se porta sur une ré-exploration de l’expérience proposée par Slack : une webapp de chat professionnel. Celle-ci permet de faciliter la communication entre membres d’une équipe par divers procédés.

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Analyse de Slack et de son user onboarding

La première étape de notre travail se résuma à observer et analyser le procédé de slack, ses mécaniques et stratégies d’approches. Pas à pas, nous avons donc suivi son procédé d’inscription, notant les différents défauts que nous pouvions croiser sur notre route.

emailing de Slack

Cela commença par l’emailing. Il a beau être clair, précis et contenir le logo de la webapp, il n’en reste pas moins un email des plus conventionnels, comme chacun a l’habitude d’en recevoir. Ses couleurs ne rappellent en rien la page sur laquelle on va déboucher et son texte reste des plus impersonnel. Il ne suscite aucune réelle implication pour le nouvel utilisateur. Sa seule forme de personnalisation réside dans le nom et le mail de l’utilisateur vous ayant invité.

inscription sur Slack

En cliquant sur le lien du mail, on débouche sur la page d’inscription. Le formulaire en est clair et simple. Cependant, ces documents étant que ce qu’ils sont, c'est-à-dire purement fonctionnels, cette partie de l’inscription demeure peu accueillante et manque de chaleur. Malgré cette austérité, on commence à observer les mêmes schémas de construction que l’on trouvera par la suite sur la webapp.

Cette étape passée, nous atteignons enfin réellement l’interface de Slack. On se retrouve parachuté de façon inattendue dans une conversation avec slackbot. Un bref dialogue s’installe, hélas constamment interrompu de pop-up. Ceux-ci ont la louable intention de nous expliquer l’interface. Mais les deux se mélangent, s’interrompant sans cesse. On en finit par oublier le bot, venu à la base nous expliquer comment fonctionne Slack, en faisant à nos côtés les premiers pas sur la webapp.

onboarding de Slack

Assez rapidement cependant, on se retrouve lâché sur l’interface. L’absence d’explications claires sur les différents channels privés ou publics nous déboussole quelque peu. Au sortir de l’onboarding, il est difficile d’identifier ce qui est public et qu’est ce qui ne l’est pas.

Analyse des besoins utilisateurs

Au fil de nos cogitations, nous en sommes venues à couvrir nos murs de post-it. Cette manière de procéder n’avait qu’un seul but ; permettre à notre imagination de vagabonder. Bien sûr, seul le processus d’inscription nous était demandé. Néanmoins, afin de mieux cerner les utilisateurs de cette application et leurs besoins, nous avons systématiquement noté sur ces fiches chaque besoin utilisateur nous passant par la tête, et ce, pour la totalité de l’application.

Une fois le mur recouvert et un premier tri exécuté, les choses plus importantes pour l’utilisateur d’une application comme Slack nous apparurent. Sur base de ces constatations et en contraste avec l’architecture actuelle des choses, nous avons débuté un tri des fonctionnalités utiles ou pas présentes sur l’application. Ce mur de post-it restera notre fil rouge pour l’ensemble du projet.

Un coup d'oeil chez la concurrence

Après avoir pris note de nos commentaires sur l’onboarding de Slack, nous avons établi des comparaisons entre les autres applications de messagerie. Entre autre chose, nous avons été observer les principes de fonctionnement de Skype, Hangout, WebTelegram et même la messagerie de Facebook. De ces similitudes et différences, nous avons dégagé les conventions habituelles à ce genre d’applications. Cette étape nous a permis d’identifier les éléments que nous pouvions changer sans risques de trop perturber l’utilisateur dans ses habitudes.

À partir de ces constatations se sont dégagées plusieurs idées. Parmi celles-ci, nous avons identifié le set de smiley les plus utilisés parmi ceux directement disponibles. Ou encore, l’installation de pseudos s’inscrivant d’eux même dans le champ texte au clic pour ne pas perdre de temps de les réécrire à chaque nouvelle intervention. À ce point de notre travail, un large panel de possibilités s’offrait à nous. Il ne restait plus qu’à assembler tout ces paramètres de manière à ce que les choses fonctionnent de concert.

Les solutions mises en place

Forts de ce chemin parcouru, nous nous sommes lancées dans la mise en place des idées issue de nos réflexions pour le Rethinking UX de l’user onboarding de Slack. Prenant à contre-pied ce que propose actuellement l’emailing de la webapp, nous avons pris le parti d’investir directement l’utilisateur en lui présentant le mail tel un dialogue. C’était pour nous une évidence. Il convenait d’habituer immédiatement à ce mode le futur utilisateur de l’interface de l’application. Lui donner la sensation de recevoir un mail personnalisé tout en l’impliquant déjà dans le système de messagerie de Slack était réellement un progrès. A cette fin, le mail se présentait bien évidemment comme l’introduction à un dialogue.

mail personnalisé

Pour une communication rapide et fluide, nous avons décidé de présenter le @ des utilisateurs à côté de leur pseudo. En cliquant sur ces derniers, le @, servant sur slack à attirer l’attention d’un utilisateur, se rédige de lui-même dans le champ texte. Cela évite de longues recherches du @ un peu original d’un collègue (qui, de toute évidence a trouvé ça drôle d’utiliser @sexy-unicorn ) et, en outre, permet à l’utilisateur de se concentrer sur le message qu’il désire faire passer.

En passant par le lien de l’emailing, l’utilisateur débouche directement dans l’interface de Slack, en plein dialogue avec Slackbot. L’inscription s’y fait sous la forme d’un échange avec le bot que nous trouvons assez peu sous-exploité dans la version actuelle de Slack. Slackbot simulera donc une conversation où il va accueillir l’utilisateur, servant au passage de formulaire d’inscription, changeant au fur et à mesure les informations sur le profil utilisateur en haut à gauche de l’écran.

onboard personnalisé

Dans le processus d’inscription, nous avons rajouté une information. Le statut au sein du groupe, information qui, d’après nous, manque cruellement à la version actuelle de Slack. Pour des groupes restreins, ce genre d’information est assez peu important, mais pour de grosses équipes, il est souvent bon d’identifier quel est le rôle de chacun.

La conversation avec le bot touchant à sa fin, nous avons pris le risque d’intégrer à celle-ci la demande d’un mot de passe. Bien sûr, cela va à l’encontre de tout ce que l’on apprend en sécurité de base sur internet. Cependant, après un tel échange avec le bot, nous avons pris le pari que l’utilisateur a compris qu’il était en train de terminer le processus d’inscription.

onboard personnalisé

Une fois l’inscription entièrement terminée, Slackbot donne enfin quelques informations concernant le profil et les différents channels. Nous avons décidé de séparer totalement les channels privés des channels publics, afin qu’à ce point de vue, il n’y ait plus aucune confusion. La méthode actuelle de recherche de channels nous paressant peu intuitive, nous avons terminé ce travail en repensant le système pour l’instant mis en œuvre.